Pourquoi j’ai choisi la parentalité bienveillante ? (Partie 2)

Cet article est une mise à jour. Il a été initialement publié 25 juin 2018.

« On a comprimé mon esprit et mon corps sous un arnachement de principes et d’interdits m’empêchant de faire ce que je voulais. »

Ce n’est plus un secret, je suis devenue maman en 2016. Le temps de m’habituer à cette idée, j’ai commencé à imaginer et à penser à comment je serai dans ce nouveau rôle. Comme toutes les mamans j’ai voulu être la meilleure maman pour mon enfant. Mais au fait, que recouvre la phrase « être la meilleure maman » ?

Il m’est arrivé de penser qu’être la meilleure maman signifie ne jamais crier et toujours savoir comment réagir face à toutes les situations. J’ai posé à ma mère quelques questions sur mon enfance, et j’ai fait la même chose avec ma belle-mère pour en savoir plus sur celle de mon partenaire. J’ai aussi pris le temps de discuter avec d’autres femmes qui ont eu des enfants avant moi. J’ai obtenu autant de réponses qu’il y avait de femmes et d’enfants dans les récits rapportés.

En parcourant les livres dédiés à la parentalité, j’ai découvert les pédagogies éducatives alternatives comme la pédagogie Montessori, et les principes de parentalité bienveillante. Ces derniers se rapprochaient beaucoup de l’idée que je me faisais de la relation que je voulais construire avec mon enfant. Pour la première fois, je trouvais enfin des réponses aux questions que je me posais.

La première chose que j’ai retenue de mes lectures sur la parentalité bienveillante c’est : être parent s’apprend. Comme on le dit « on ne naît pas parent, on le devient ». Il n’existe aucune recette. L’expérience, le quotidien, l’instinct, la transmission et le choix font de nous des parents.

La deuxième chose que j’ai apprise (la plus importante pour moi) c’est : ce que nous avons reçu enfants nous conditionne et nous impacte positivement ou négativement lorsque nous devenons à notre tour. Cet apprentissage a été un élément déterminant dans mon cheminement et dans l’affirmation de mes choix comme parent d’un enfant. Bien plus qu’une révélation. J’ai eu peur de reproduire et de ne pas etre capable de dépasser mes traumatismes. Fort heureusement, j’ai vite appris qu’une autre voie est possible. Dans cette autre façon de faire, la première étape c’est la prise de conscience. Réaliser ce qu’a été notre enfance. S’asseoir et repartir des années en arrière pour fouiller les souvenirs heureux et douloureux. C’est un exercice difficile. Il nous oblige à évaluer ce que nous avons reçu. Il nous contraint à identifier ce dont nous avons manqué. Par conséquent, il nous force à poser un regard sur les choix que nos parents ont fait pour nous élever.

J’ai été soulagée d’apprendre que je pouvais décider de ne pas reproduire sur mon fils le schéma qui a été appliqué sur moi ! Il fallait que j’y travaille. Il fallait que me fasse aider. Comme le dit si bien Alice Miller, « La générosité et la tolérance ne passent pas par l’intermédiaire du savoir intellectuel. Si nous n’avons pas eu, enfants, la possibilité de vivre consciemment et de surmonter le mépris qui nous était infligé, nous le perpétuons ».

La troisième chose qui ressort de mes lectures est : il faut se préparer, se faire accompagner (certaines personnes parlent même de se former) pour offrir à son enfant une éducation bienveillante. Pourquoi ? Parce que les automatismes ont la dent dure. On nous élève pour reproduire ce qu’on a reçu. On ne nous encourage pas à nous poser des questions, ni à critiquer le système familial.

Photo de Markus Spiske sur Pexels.com

Décider de faire un travail de remise en question n’est pas une chose facile, peu importe l’enfance qu’on a eu. C’est une démarche qui nous fait porter un jugement sur nos parents. Cela nous conduit inévitablement à un conflit de loyauté : le sentiment inconfortable et nuisible que l’enfant ressent lorsqu’il a l’impression de devoir prendre parti ou de devoir choisir entre des adultes importants pour lui.

J’y ai moi-même été confrontée. J’ai dû me répéter constamment que choisir de ne pas humilier mon enfant ne fait pas de moi une meilleure mère que la mienne. Décider de ne pas le frapper ne signifie pas faire preuve d’orgueil. Ma maternité, Mes choix. C’est ce dont il est question. Tout le travail à abattre consiste à rappeler aux proches mes choix et ce qu’ils recouvrent concrètement (tiré du blog les-supers-parents.com) :

  1. Prendre conscience de l’impact (positif ou négatif) que peuvent avoir sur nos enfants nos mots et nos attitudes ainsi que les «étiquettes» que nous leurs collons.
  2. Faire le point sur sa propre histoire (ai-je des blessures d’enfant à guérir, quel modèle d’éducation parentale ai-je reçu, quel type de parentalité ai-je envie de pratiquer avec mes enfants ? etc.)
  3. Connaitre et s’employer à respecter les besoins fondamentaux de l’enfant, conscient du fait que chaque comportement de l’enfant a une cause, une origine, qui n’est autre que l’expression d’un besoin.
  4. S’intéresser aux étapes du développement de l’enfant, afin d’adapter nos attentes et exigences aux compétences de l’enfant.
  5. Chercher à développer l’autonomie, la confiance et l’estime de soi des enfants.
  6. Etablir une relation basée sur la confiance plutôt que sur les rapports de force (qui ne fonctionne que grâce à la crainte, mais engendre des adultes soumis ou rebelles). La véritable autorité est celle que comprennent et acceptent nos enfants… pas celle qu’on les force à respecter !
  7. Apprendre à mieux communiquer, à écouter «vraiment»
  8. Accueillir avec bienveillance tous les sentiments et émotions y compris ceux qui nous dérangent : colère, peur, tristesse etc.
  9. Remplacer punitions, chantage, menaces et châtiments corporels par des alternatives respectueuses et apprendre efficacement les règles et consignes de vie
  10. Apprendre à trouver «ensemble» des solutions aux conflits parent-enfants, à gérer les disputes dans la fratrie et apprendre aux enfants à gérer leur propres conflits.

Sur ces mots, j’achève l’écriture de ce billet. J’espère que ce partage vous donnera des ressources pertinentes pour vous aider à construite votre relation parent-enfant. Si c’est le cas, dites-moi quelque chose en laissant un commentaire. Je prendrai plaisir à le lire et à vous répondre.

Merci de me lire ❤

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