[Prix Les Afriques 2021] Voici les 5 finalistes !

Je reviens aujourd’hui avec un article de littérature pour vous parler des finalistes du Prix Littéraire Les Afriques (édition 2021), dont je suis membre du Comité de lecture. Je vous en parlais dans ce billet.

Pour rappel, le Prix Les Afriques est décerné par la Cene Littéraire (Le CErcle des amis des écrivains Noirs Engagés) depuis 2016. Cette association qui a été créée en 2015 par Flore-Agnès Nda Zoa Meiltz a pour buts :

  • la promotion et la défense des littératures produites par les écrivain-e-s africain-e-s et afro-descendant-e-s et mettant en exergue une cause humaine, sociétale, idéologique, politique, culturelle, économique de l’Afrique ou de sa diaspora ;
  • de donner un supplément de visibilité à des auteur-e-s noir-e-s vivant en Afrique ou dans sa diaspora (Amériques, Europe, Caraïbes, Pacifique, etc.)

Le roman qui succèdera à Reste avec moi de l’autrice Ayòbámi ADÉBÁYÒ (Nigéria) figure dans cette liste (par ordre alphabétique des titres) :

  • Fille, Femme, Autre, de Bernadine ÉVARISTO (publié chez Globe, traduit de l’anglais par Françoise Adelstain)

Présentation de l’éditeur :

Amma, Dominique, Yazz, Shirley, Carole, Bummi, LaTisha, Megan devenue Morgan, Hattie, Penelope, Winsome, Grace.

Il y a dans ce livre plus de femmes noires que Bernardine Evaristo n’en a vu à la télévision durant toute son enfance. La plus jeune a dix-neuf ans, la plus âgée, quatre-vingt-treize.

Douze femmes puissantes, apôtres du féminisme et de la liberté, chacune à sa manière, d’un bout du siècle à l’autre, cherche un avenir, une maison, l’amour, un père perdu, une mère absente, une identité, un genre – il, elle, iel – une existence et, au passage le bonheur.

Foisonnant, symphonique, écrit dans un style aussi libre et entraînant que le sont ses héroïnes, le roman de Bernardine Evaristo poursuit son titre : Fille, femme, autre

Douze récits s’entremêlent, se répondent, riment et raisonnent. Douze vies s’épaulent et s’opposent. Chacune des douze est en quête et en conquête, de place, de classe, de traces, d’elle-même, des autres, de cet autrui en elle qui a déjà traversé maintes frontières, et a le front de vouloir encore exploser celles qui restent.

  • La Danse du Vilain, de Fiston MWANZA MUJILA (paru chez Métailié)

Présentation de l’éditeur :

Entre trafic de pierres précieuses et boîtes de nuit frénétiques, entre l’Angola en pleine guerre civile et un Zaïre au bord de l’explosion, une exploration de la débrouille.

Sanza, exaspéré par la vie familiale, quitte ses parents et rejoint le Parvis de la Poste, où vivent d’autres gamins de la rue. Commence la dolce vita, larcins petits et grands, ciné avec Ngungi l’enfant-sorcier et voyages en avion vers l’infra-monde… Mais les bagarres et les séances de colle finissent par le mettre vraiment sur la paille et l’obligent à céder au mystérieux Monsieur Guillaume et à sa police secrète.

Lubumbashi est en plein chaos, on conspire dans tous les coins, on prend des trains pour nulle part, on se précipite dans l’Angola en guerre pour aller traquer le diamant sous la protection de la Madone des mines de Cafunfu, un écrivain autrichien se balade avec une valise pleine de phrases, le Congo devient Zaïre et le jeune Molakisi archevêque. Mais la nuit, tous se retrouvent au « Mambo de la fête », là se croisent tous ceux qui aiment boire et danser ou veulent montrer leur réussite et leur richesse. Là on se lance à corps perdu dans la Danse du Vilain.

On retrouve avec bonheur le punch poétique et l’univers échevelé de Fiston Mwanza Mujila, son humour tendre, ses personnages retors, son bazar urbain, on part s’encanailler dans la joie.

  • Les Jango, d’Abdelaziz BARAKA SAKIN (aux éditions Zulma, traduit de l’arabe par Xavier Luffin)

Présentation de l’éditeur :

Les Jango sont décidément impayables. On les reconnaît à leur élégance tape-à-l’œil et à leur sens de la fête. Et ce sont les femmes qui mènent la danse, dans la Maison de la Mère, au cœur de toutes les rumeurs. Les histoires les plus folles courent d’ailleurs sur Safia, élevée au lait de hyène, Alam Gishi l’Éthiopienne experte en amour, ou l’inénarrable Wad Amouna. Lorsque soudain souffle le vent de la révolte… Dans les effluves de café grillé, de chicha parfumée et de gomme arabique, se joue une comédie humaine dont les Jango, « sages à la saison sèche et fous à la saison des pluies » sont les héros.

Abdelaziz Baraka Sakin est né en 1963 au Soudan. Après Le Messie du Darfour (Prix Littérature-Monde 2017), il nous revient avec Les Jango : un roman réjouissant et tourbillonnant, récompensé en 2009 par le Prix Tayeb Salih, qui a provoqué la censure des autorités soudanaises. L’auteur, adulé dans le monde arabe, vit désormais en exil en France.

  • Les Lumières d’Oujda, de Marc-Alexandre OHO BAMBÉ (publié par Calmann-Levy)

Présentation de l’éditeur :

« Et la nuit tombe sur Oujda,
enveloppant dans l’épaisseur
de son manteau toutes les détresses
et toutes les espérances. Humaines. »

Après avoir tenté l’aventure à Rome, le héros est rapatrié au Cameroun, son pays natal. En quête de sens, porté par l’amour de Sita, sa grand-mère, il s’engage dans une association qui lutte pour éviter les départs « vers les cimetières de sable et d’eau ». Au Maroc, il rencontre le père Antoine, qui accueille des réfugiés, et Imane, dont il ne lâchera plus la main.

Au rythme de cette épopée chorale lumineuse, les parcours s’enchevêtrent, les destins s’entremêlent, entre l’Afrique mère fondamentale et l’Europe terre d’exils. La voix et le phrasé uniques de Marc Alexandre Oho Bambe effacent les frontières entre roman, poésie et récit initiatique.

  • Mère à Mère, de Sindiwé MAGONA (paru chez Mémoire d’encrier, traduit de l’anglais par Sarah Davies Cordova)

Présentation de l’éditeur :

Grand roman de l’apartheid où violence et quête d’humanité demeurent l’héritage de l’histoire. Sindiwe Magona signe un récit bouleversant sous forme de lettre. L’Afrique du Sud y est racontée tout en nuances, complexité et passion.

Extrait de la postface de Véronique Tadjo 

Elle dit : « Mon fils a tué votre fille ». Et c’est cette affirmation d’une simplicité terrifiante qui ouvre le livre. Histoire douloureusement vraie, racontée avec beaucoup de sensibilité et d’empathie par Sindiwe Magona. Une voix authentique qui nous parle directement à l’oreille.

Sindiwe Magona, première écrivaine noire de sa génération, est née en 1943 à Umtata. Romancière, poète, dramaturge, elle vit au Cap, en Afrique du Sud.

Je vous aurai bien livré mes impressions mais le règlement du Prix me l’interdit. En effet, à ce stade de la compétition, afin de respecter les votes des membres du Comité et le travail en cours des membres du Jury, je dois m’abstenir de chroniquer, en donnant mon avis, les livres qui figurent dans la sélection de départ et la liste finale, aussi longtemps qu’ils y sont. C’est la raison pour laquelle je n’ai publié aucun article sur les 21 ouvrages qui concouraient.

Par contre, maintenant que les finalistes sont connus, je vais pouvoir vous parler de mes lectures des 16 autres compétiteurs.

Par conséquent, mes billets dédiés aux 5 finalistes ne seront publiés ici qu’après l’annonce du lauréat 2021 que je découvrirai en même temps que vous !

Voilà pour cet article que j’ai aimé rédiger. J’espère qu’il vous donnera des idées pour vos lectures. D’ailleurs, dites-moi si vous avez lu (ou si vous envisagez de lire) l’un de ces romans 🙂

Je vous dis à très vite, et vous invite à partager ce contenu autour de vous !

Merci de me lire ❤

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