Comment allez-vous en ce 14ème jour de l’année 2021 ? L’effervescence des vœux est-elle passée ? Comment entamez-vous cette année dont on attend beaucoup ?

Pour moi, cette nouvelle année sera une succession de paliers pour réaliser mes intentions. Cela fait partie des nombreuses leçons apprises en 2020. Dans cet article, je vous en partage quelques-unes, parmi celles que j’amène en 2021.
Je dois prendre soin de ma santé.
La santé c’est la base ! Ce que je considérais comme une évidence s’est avéré être une découverte, puis une réelle prise de conscience. Face à la pandémie de Covid-19 j’ai vu que la santé peut se dégrader rapidement. Des gestes simples et routiniers comme ouvrir une porte, appuyer sur le bouton d’un ascenseur, aller faire ses courses peuvent tout faire basculer.

Prendre soin de ma santé passe par l’intégration et l’adoption d’habitudes saines comme :
- manger moins de beurre, car je ne résiste pas à la vue du beurre
- boire beaucoup d’eau, car je me contente trop de café et de thé
- manger plus de fibres, car manger des légumes ne suffit pas
- trouver l’activité physique qui me convient, car je ne suis pas sportive
- faire attention à ma santé mentale, car si je ne vais pas bien de l’intérieur je n’irais pas bien à l’extérieur
- réapprendre à dormir, car je ne fais jamais la sieste et j’enchaîne les nuits de 4 ou 5h de sommeil
Ma famille est mon « bien » le plus précieux !
Je venais d’accoucher lorsque le premier confinement a été annoncé. Je me rappelle des bulletins d’informations qui s’enchainaient les jours qui l’ont précédé. J’avais peur d’avoir contracté ce virus au terme de ma grossesse au cours des rendez-vous au cabinet de mon gynécologue-obstétricien, aux urgences de la maternité et au laboratoire d’analyses médicales. J’entendais que ce virus circulait déjà en Europe à l’automne 2019 !
Quand nous nous sommes retrouvés à quatre dans notre appartement j’ai eu peur de craquer : la chute des hormones, la fatigue des nuits blanches, l’obligation d’être disponible 24h/24 pour mes enfants, les chiffres de la pandémie qui n’arrêtaient pas de croître. Dans les témoignages que je lisais ou écoutais, la solitude était le plus difficile à vivre. La santé mentale des gens a été dégradée à cause de l’isolement. J’ai repensé à l’époque où j’étais étudiante et occupais un logement universitaire de 9 m2 ! Mes pensées vont aux étudiants (étrangers surtout) confinés, seuls, dans leurs chambre universitaires. Où puiser les ressources pour ne pas péter un câble dans de telles conditions ? Ces confinements ont été éprouvants mais à la fin de chaque journée je suis reconnaissante d’avoir été enfermée avec ma petite famille. C’est vraiment une grâce !
Je dois chérir le moment présent.
Quand je penserai à l’année qui s’est achevée, je me souviendrai qu’elle m’a montré l’importance de chérir le moment présent. C’est l’une des leçons les plus importantes qu’elle me laisse. Voici un lien pour lire un petit article sur l’importance du moment présent.

Je dois accueillir ma vulnérabilité.
Si mes proches devaient me définir ils diraient que je pleure beaucoup. Ils n’auraient pas tort, je suis une pleureuse ! Je pleure quand je suis heureuse, quand je suis émue, quand je suis triste et quand j’ai peur. Je pleure « facilement » et je n’en n’ai pas honte. Pourquoi ? Parce que je n’associe pas la force et le courage à l’inébranlable, l’indestructible, l’imperturbable ou l’inflexible. Pour moi, être fort et courageux, c’est être capable de reconnaître ses failles, appeler à l’aide et tout mettre en œuvre pour affronter ses peurs. Je n’ai jamais cru que le fait de passer d’une année à une autre allait résoudre tous les maux que l’année 2020 a apporté. Ce serait trop facile vous ne trouvez pas ? Nous sommes le 14 janvier 2021, le virus court toujours. Comment fait-on pour le shift tant attendu ?
Je dois respecter davantage les « petits » métiers.
Les métiers pointés du doigt, ceux dont on ne remarque pas les personnes, ceux vers lesquels on ne souhaite pas que nos enfants se tournent, ceux vers lesquels nous allons parce qu’il faut payer les factures, ceux que nous qualifions de « sots métiers », ceux qui ne demandent pas de qualifications ou de diplômes, sont ceux qui nous ont permis de survivre en 2020 ! Oh oui, des métiers invisibles et invisibilisés comme éboueur, facteur, agent de ménage, agent de sécurité, aide-soignant, aide à domicile, livreurs, transporteurs, conducteurs de bus, hôtes et hôtesses de caisse, personnels de crèche et de garderie… ont permis au monde de continuer à tourner alors qu’il était à l’arrêt. Pourtant, seuls les métiers prestigieux comme médecin et infirmier étaient valorisés. Pourquoi, alors que toutes les professions que je cite étaient au front ? Imaginez un instant nos poubelles non collectées depuis mars 2020 ! Rien que ça.
Cette crise nous montre que les métiers les plus importants ne sont pas ceux qu’on nous présente souvent. C’est terrible ! Les métiers prestigieux et bien rémunérés ont tout à coup semblé inutiles. Or ils sont valorisés socialement et dans la hiérarchie des salaires ! Quelle contradiction !
Je dois me rappeler que le monde manque cruellement d’humanité !
Je n’oublierai pas les scènes désolantes de personnes prêtes à tout pour se faire des stocks de papier toilette et de sel SANS PENSER AUX AUTRES ! A croire que nous n’étions pas dans la même galère. A côté d’elles, ceux et celles qui comptent sur l’immunité collective pour être protégé, et donc, ne portent pas de masque, ne respectent pas les gestes barrière, crient à tout va au complot et se font la nouvelle voix des antivaccin. Bref, les professionnels de l’incivilité !
Dans le même sens, je n’oublie pas la souffrance des minorités et les inégalités raciales qui ne concernent pas seulement les Etats-Unis (allô La France ?). Si l’année 2020 a mis sur elles un projecteur sans précédent, il ne faut pas oublier que ces injustices sont régulièrement dénoncées par ceux qui les subissent, mais niées par les autres. En 2020 les gens n’étaient plus empêchés de les voir. Je suis victime de racisme et tu me dis « ce n’est pas possible tu te trompes ». Quand nous disons que le racisme est insidieux et institutionnel c’est parce que NOUS EN SOMMES LES VICTIMES. C’est épuisant d’entendre « mais non ça n’existe plus ».
Je ne dois pas tout prendre pour acquis.
Tout peut basculer à n’importe quel moment. Et si les choses et les personnes que nous considérons acquises ne l’étaient pas ? La santé, les amis, les routines quotidiennes, le travail, la famille et pire, la liberté. Quand j’y pense j’ai des frissons.
Profitons des contacts humains que la vie nous offre. Rendons-nous visite. Appelons-nous. Ecrivons-nous. Sachons voir le beau et le bon chez les autres. Révélons la part d’humanité que nous avons. Soyons solidaires. Disons des compliments. Aimons-nous.
Je dois vivre de résilience et de gratitude.
Disons « je t’aime » à nos proches. Ne supposons pas qu’ils le savent ou le voient. Cette pandémie aura inévitablement des répercussions sur le long terme. Comme on dit « ça va piquer ». Mais on va y arriver. Avons-nous le choix ? Plutôt que de nier la dureté des évènements auquel nous faisons face, ou de nous enfoncer dans la tristesse qu’ils causent et dans la dépression qui menace, soyons des personnes résilientes.

When life gives you lemons make lemonade ! Quand la vie vous donne des citrons faites-en de la citronnade/de la limonade ! Cette pensée populaire que j’aime nous encourage à rester positif et enthousiaste malgré les épreuves que nous traversons. C’est ça la résilience : faire face, ressortir plus fort de ses expériences, rester optimiste et confiant en la vie.
Et parce que l’un ne va pas sans l’autre, soyons plein de gratitude. Prenons le temps d’être reconnaissant pour TOUT CE QUE NOUS AVONS, y compris les choses les plus insignifiantes. Remarquons la grâce que nous avons de marcher, de voir ou d’être libre par exemple. Disons merci (à la vie, à Dieu) pour chaque moment que nous vivons, pour chaque personne que nous avons, pour chaque objet que nous possédons. La pratique de la gratitude nous rend plus conscient, plus heureux et plus vivant. Depuis que je pratique la gratitude j’ai vu ses bienfaits. En 2021, j’amène avec moi tout ce que l’année 2020 m’a appris, repris et donné. Il y a forcément des choses que j’aurai préféré ne pas vivre, et d’autres que j’aurai aimé vivre. Mais c’est ça la vie. C’est aussi « parce qu’elle est un combat que la vie a du goût ». J’en suis vraiment reconnaissante.
Voilà exprimé ce que je garde de 2020. Pour moi, cette année, plus que les précédentes, ce sera un peu (plus) de moi et d’émoi au fil des mois. Cette jolie phrase, signature de mon ancien blog www.lesbilletsdesika.com a encore plus de sens aujourd’hui.
Et toi dis-moi, qu’est-ce-que l’année 2020 t’a appris ? Qu’as-tu décidé d’emporter en 2021 ? J’ai hâte de lire en commentaire.
Merci de me lire !